La petite fille de Monsieur Linh
La petite fille de Monsieur Linh
De Philippe Claudel
Livre de poche
J’ai acheté ce livre (de poche, pas lourd !) avant de partir car j’ai lu du même auteur, il y a quelque temps, « Les âmes grises » : un livre qui malgré une atmosphère sombre et étouffante, m’avait beaucoup plu.
Mr Linh est ce qu’on appelle un « boat people ».
Vieil homme, il arrive en France avec sa petite fille, nouveau né.
Il doit tant bien que mal se faire à ce pays sans odeur, dont il ne comprend pas la langue …
C’est un livre court et troublant, mais intense.
Ecrit avec des phrases très courtes, au présent.
Les sujets traités, l’accueil, la différence, la mémoire, l’abandon, laissent une sorte de malaise.
Quelques extraits :
« Tao laï », dit Mr Linh, selon la formule de politesse qu’on utilise dans la langue du pays natal pour dire bonjour à quelqu’un. Et il serre dans ses deux mains la main de son voisin. Une main de géant, aux doigts énormes, caleux, blessés, striés de crevasses.
« Eh bien, bonjour monsieur Tao laï », dit l’homme en souriant.
« Tao laï », répète encore une fois le vieil homme tandis que tous deux se sserrent longuement la main. p.27
Lorsqu’ils parviennent au pied de l’immeuble du dortoir, les deux hommes se saluent, comme à chaque fin de journée : Monsieur Bark dit au revoir à Monsieur Bonjour. Monsieur Linh dit bonjour à Monsieur Bark. p.106