Les alentours de Bukittinggi
Pour quitter le lac Toba, le trajet de Parapat à Bukittinggi de fera en bus de nuit. Enfin, ce que l’on peut mettre de nuit dans un trajet d'au moins 18 heures…
Nous retrouvons (avec effroi pour une partie de l’équipage qui espère que ce sera là notre dernier grand trajet en bus) les plaisirs de ce moyen de transport si bon marché : surpopulation et promiscuité, cigarettes, bagages en tout genre, conversations haut volume, arrêts-pipi, arrêts-repas, enfants qui vomissent et j’en passe.
Les quelques heures diurnes du voyage nous permettent d’admirer des paysages splendides de jungle, de rivières et de rizières.
La pluviométrie importante récompense les lieux en végétation luxuriante, verdure et couleurs surnaturelles. C’est un plaisir permanent pour les yeux.
Nous passons dans la nuit la ligne de l’Equateur pour la première fois depuis le début de notre voyage : nous voilà dans l’hémisphère sud, et ça ne change pas grand’chose pour nous !
Nous arrivons a Bukittinggi un peu fatigués, mais entiers.
Le temps de nous renseigner sur les moyens de nous rendre là ou là, et nous reprenons la route de la campagne pour la semaine : rien ne sert de rester dans cette ville sans charme, et qui plus est sous la pluie.
Notre première randonnée se fera à la recherche de la rafflésia, la plus grande fleur du monde qui, si elle n’est pas la plus belle, n’en est pas moins photogénique.


Celle que nous découvrons mesure 60 cm de diamètre mais ces fleurs peuvent paraît-il atteindre le double.
Rizières, jungle et gadoue sont le lot de toutes les promenades sumatraiennes. Et nous, on aime.

Direction ensuite vers la vallée d’Arau : splendide vallée encaissée entre d’immenses falaises.

Rêve des amateurs de varappe

de farniente,
de jeux avec l’écho,

ou de nature, l’endroit s’offre à la méditation.

Nous avons la chance d’aller vivre trois jours chez l’habitant puisque le seul hôtel du coin affiche complet.

Nous partageons donc le logement et le quotidien d’un couple adorable, au milieu des mares et des rizières où seul vient parfois troubler le silence l’improbable chant du muezzin d’une lointaine mosquée, qui le dispute de temps en temps avec le meuglement d’une vache.

Notre fervent pêcheur est aux anges…

Et nous une fois de plus au supplice de manger ces tout petits poissons de vase ! Mais quand on aime…
La lac Maninjau nous réserve ensuite un paysage magnifique et une ambiance sereine.


Ici, on vit de la pisciculture (pourra-t-on un jour ramener Merlin en France ?) et de la culture du riz.

Le tourisme n’est qu’accessoire et c’est reposant.

Nous trouvons un hébergement tout calme près du lac qui devient notre salle de séjour, salle de jeux ou salle de bain selon les heures.

Le tour du lac nous prend la journée en mobylette, et nous découvrons au détour de la petite route de vieilles mais splendides maisons en bois, des gens nettoyant leur récolte de riz, ou empaquetant des poissons pour la vente, jamais avares d’un sourire ou d’un bonjour.


Nous voilà à la veille de notre départ à l’île de Sibérut.
Et en même temps, il est temps de quitter Iyen qui remonte à Bukitt Lawang, après deux bonnes semaines passées avec nous.
Des bons moments partagés, une belle rencontre, et un au revoir de plus.
Réponses au courrier des lecteurs
- Nos pensées vont particulièrement durant ce ouiquende vers Incarville où je pense que la fête bat son plein avec une joyeuse bande de rigolos. Profitez bien !!
- Chacha, oui nous irons à Bali, mais je ne sais pas quand, le programme est chargé vu que nous voulons encore aller du côté des varans du Komodo … Alors ce sera sans doute vers le début du mois d’août pour une quinzaine de jours…
- Elé, t'as vu, on est presque dans les temps pour le café du dimanche matin... mais tu es peut-être dans les steppes sud-africaines en ces temps vacanciers...
- Dédicace spéciale pour Lili (si tu nous lis, Lili ?), « you know, there’s still a place for people like us » :

